Héros D'Afrique

Né le 1er janvier 1917 à Edinding (Obala), André Marie MBIDA est décédé le 02 mai 1980 à Paris. Il fera ses études primaires à Efok et gagnera par la suite le petit séminaire d'Akono où il restera de 1929 à 1935. Il poursuivra par la suite son parcours académique au grand séminaire de Mvolyé à Yaoundé de 1935 à 1943. À son départ du séminaire, le jeune André-Marie complètera sa formation par des études juridiques au Cameroun et en France. Ce qui l'amènera à exercer plus tard les fonctions d'agent du trésor, de Directeur d’école publique et d'agent d'affaires (avocat) à Yaoundé et à Ebolowa.

André Marie MBIDA aura été un homme politique très charismatique. Le 10 mai 1957 il devient le tout premier Premier Ministre camerounais, tout premier Chef de l'Etat du Cameroun et deuxième Premier Ministre africain natif. Il a également été le tout premier africain noir à battre un blanc à une élection. Il occupera les fonctions de Premier Ministre jusqu'au 16 février 1958. En neuf mois seulement il aura posé des actes forts qui jusqu'ici sont toujours visibles et perceptibles. Il est celui qui a décidé et fait adopter tous les emblèmes de la République en novembre 1957 à savoir: le drapeau tricolore vert-rouge-jaune, l'hymne national, la devise nationale Paix-Travail-Patrie, et le sceau de l'État du Cameroun. Il aura par ailleurs mis en place les ordres nationaux, notamment l’Ordre de la valeur dont il fut le tout premier Grand Maitre. Le Premier Ministre MBIDA fut le tout premier à proposer en 1960 la décentralisation et l’organisation de la république en 10 Régions. C'était un homme d'Etat intègre, courageux, généreux , visionnaire et volontaire qui dans son audace, son intelligence supérieure et sa grande sagesse avait une grande vision et de grandes ambitions pour le Cameroun.

Il est décédé à Paris le 02 mai 1980. Il aura su donner une dimension a sénescente à son passage à la tête de l'Etat du Cameroun. Car malgré le temps qui passe, ses idées politiques justes et fortes restent toujours d’actualité pour le Cameroun d’aujourd’hui. Chaque fois que l'on lève les couleurs, que l'on chante l'hymne national n'oublions jamais qui en fut l'initiateur, car consciemment ou inconsciemment c’est lui qui est ainsi éternellement célébré, de génération en génération.

Le CLIIC à travers cette tribune lui rend un vibrant hommage.

Texte : Joël Célestin BOBO